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Je suis à Panama, au pays des sociétés fictives et des boîtes aux lettres. J'ai traversé le canal, très impressionnant. Je dois trouver un bateau pour l'Equateur la semaine prochaine et j'espère être à Quito pour Noël (pour vos envois de Xmas pudding). Je suis tombée par hasard sur Rachel dans Panama City, Simon est toujours bloqué ici pour des questions de visa, sa moto étant déjà à Bogota. Rachel va directement au Chili. Je les ai rejoint dans leur hôtel.

Je pense bien à vous tous qui me manquez très fort. Féliz Navidad. Et RV en 2004 au Carnaval de Rio du 21 au 25 février!

Besitos muchos XXX.

Catherine, le 14 décembre 2003.


Note 22 Panama: En voiture, Simone...

... l'aventure continue vers l'Amérique du Sud et en voiture. Je dois contourner la Colombie (5 mots seulement mais de longues discussions, le pays préféré de qq globe-trotters), d'ailleurs il n'y a pas de route, c'est le Darien Gap. Je dois donc trouver un plan pour envoyer la voiture en bateau directement en Equateur.

En résumé, pour envoyer une voiture de Panama en Equateur
1. Il n’existe pas de ferry. 
2. Vu sur Internet l’exemple de personnes qui ont trouvé à la centrale du Canal un bateau pour embarquer avec leur van de Panama à Guayaquil pour 400$. C’était il y a plusieurs années, je ne l’ai pas testé faute de temps.
3. Le guide Footprint Central America donne plusieurs références de shipping agencies, comme Barwil, Panalpina, P&O.
4. En roro, coût +/- 500$ chez Barwil pour une voiture, http://www.barwil.com/ mais une seule fois en début de mois.
5. Csav (http://www.csav.com/) propose des containers pour Guayaquil pour 830$ +100$ de maintenance au port. A partager éventuellement avec 2 ou 3 autres motos. On peut laisser un message sur le site de horizonsunlimited. Attention, un carnet de passage est demandé pour le transit de véhicule en Equateur.
6. Il y a également la solution moins chère de passer par la Colombie, de Panama à Barranquilla. 

Etant donné les échéances des congés de fin d'année qui arrivent, je casse mon cochon pour un container plus pour le billet d'avion pour moi. Tout est réglé en 3 jours. Je dois me rendre à Colon au Port de Manzanillo pour embarquer la voiture, à 70 km de Panama City, de l'autre côté du Canal. La ville portuaire de Colon est la plus sinistre au monde, même Brixton et Droixhe vous paraissent beaux après. C'est un barrio de rues étroites et de maisons croulantes, dont la peinture des boiseries s'écaille sous la chaleur tropicale. Aucun film ne saurait rendre cette impression de menace et de violence.  Mais, il n’y a pas de plan B. Rachel est allée une semaine plus tôt, pour envoyer sa moto en roro au Chili. Elle m’accompagne dans toutes mes démarches. Les gens la reconnaissent, ce n’est pas tous les jours qu’ils voient une fille toute fine, toute menue, débarquer seule sur sa moto dans cette zone.

17.12.2003 Colon, Port de Manzanillo 2 filles, des camionneurs qui font la queue, une atmosphère de docks scabreuse, des containers qui s’élèvent jusqu’au ciel. Du port, on nous renvoie aux douanes dans la Zone Libre. Notre sésame s'appelle Panama. Un qui travaille, 5 qui regardent, la photocopieuse qui est en panne, un seul ordinateur et si la personne qui a le password est malade, on peut revenir dans une semaine pour le prochain bateau… Inspection de la voiture, il y a une erreur d’un chiffre dans le numéro de châssis sur le bill of lading, on nous revoie dans la ville de Colon cette fois ci. " Mucho peligroso, mucho peligroso", je répète… cela se règlera par fax. Un chien policier renifle mes valises et les jantes, les autorités portuaires font l’état des lieux de la voiture. Je rencontre là des allemands qui naviguent depuis 4 ans à travers les océans, qui ont construit leur voilier à La Rochelle en deux ans, ils attendent une bôme qu'ils ont beaucoup de mal à faire sortir du container qui a transité par la Jamaïque. Cela fait 6 mois qu'ils ont cassé et qu'ils vivent dans les îles de San Blas, un des plus beaux endroits au monde selon eux.

J’en profite pour racheter un appareil photo dans la zone franche, la 2e plus grande après Hong- Kong. La vente aux particuliers est non autorisée (un permis est nécessaire), il faut payer cash, je dois déballer ma caméra et la planquer dans mon sac, les 50 $ que j’ai gagné auraient été engloutis dans les bus, les taxis, un tacos acheté dans la rue si j'avais du venir de Panama City exprès, tout est cher pour les gens qui peuvent s’acheter de la Hi-fi, des montres en or ou des diamants.

Je passe le temps qui reste avec Rachel et Simon (en photo). Panama City est la ville de tous les contrastes, les gens les plus pauvres logés dans le vieux quartier dans des maisons en bois délabrées côtoient les yuppies qui travaillent dans des tours qui singent celles de New York. C'est aussi ici que je croise le Canal de Panama qui relie les océans Atlantique et Pacifique. Après Panama, Rachel va directement au Chili rejoindre une amie et passer Noël dans un chalet. Simon, qui a un passeport irlandais, s'est vu bloquer à Panama alors qu'il allait monter dans l'avion pour Bogota sans VISA. La Colombie exige un visa pour les paddy travellers depuis que des membres de l'IRA ont été pris à entraîner les Farcs (Voir ses aventures sur son site http://www.horizonsunlimited.com/tstories/kennedy ). On lit Conrad, Bouvier et on discute de la Colombie, on mange un bon repas "dans des assiettes bien présentées", comme dit Simon, ces plaisirs dont les gens qui ne voyagent pas profitent.

Catherine, 18 décembre 2003.


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