Photos de rue

"Ça c'est une photo pour Jim Sumkay!". C'est à cet arpenteur citadin que je pense lorsque je croise un chien avec un chapeau au coin de ma rue. Jim Sumkay ballade sa camera comme un micro-trottoir, il photographie la rue et sa théâtralité, il part chaque matin pour capturer les petits riens du quotidien, le décalé, le déjanté, les gens, les chats et les chiens avec une grosse dose d'humour. Son site: www.museepla.ulg.ac.be

... un voyage utile: 2 jeunes font le tour du monde à la rencontre d'"entrepreneurs sociaux", sur le modèle de leur mentor Mohamed Yunus, créateur du micro-crédit, qui a fondé la 1ere banque des pauvres. Ils le racontent sur leur site http://www.80hommes.com/ et dans leur livre "Le tour du monde en 80 hommes", Sylvain Darnil, Mathieu Le Roux, JC Lattes.

Extrait de leur livre " Si un voyage autour du monde ne change ne serait-ce qu'une chose en vous, c'est sans nul doute le regard que vous portez sur votre propre mode de vie. L'habitude du confort a fait de nous des enfants gâtés. Dans nos pays, certains biens et services sont a portée de main sans que l'on n'y trouve rien d'extraordinaire. L'électricité, exemple révélateur tant le service va de soi en Occident, reste un luxe qu'un tiers de la population mondiale n'a pas encore les moyens de se payer."

et un voyage beau : Maciek capture les émotions dans ses photos incroyablement belles et nous les offre sur son site http://www.pbase.com/maciekda

Selon les méthodes utilisées pour les foulards indiens ou les indigos chinois, Béné et Charlotte nouent et teignent des T Shirt, des robes, des paréos, ... dans l'esprit du voyage. Chaque pièce est différente et unique. Leur marque de fabrique: un petit miroir incrusté dans le tissus.

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Les + belles photos du Lonely Planet associées par 2 pour mettre en valeur les ressemblances de notre monde. Des associations d'images d'instants de vie pour montrer que nous vivons tous sur la même petite planète.

"La ferme sur le Rio Esmeraldas" de Moritz Thomsen. La préface décrit le livre comme " déchirant sur l'échec des bonnes intentions et de l'idéalisme venus se briser contre la pauvreté et les différences culturelles". 

Thomsen (US) s'engage dans le Peace Corps, qui lui fait découvrir l'Équateur, où il mourra en 1991. Quatre ans d'engagement qui laissent entrevoir l'impuissance de la lutte contre la pauvreté : " La plupart des projets dans lesquels nous étions impliqués s'enlisaient et débouchaient plus ou moins sur un désastre. " Il se lie d'amitié avec un Équatorien, Ramon avec qui il s'associe pour racheter une ferme au fin fond d'une province équatorienne, l'Esmeraldas à la fin des années soixante. La tâche est énorme, la végétation envahissante, les récoltes soumises au diktat de cours de plus en plus bas, et une population de pauvres journaliers errants, alcooliques, qui ne survivent qu'en volant celui qu'ils considèrent comme un riche propriétaire. Moritz Thomsen dresse une galerie de portraits saisissante des ouvriers agricoles équatoriens englués dans leur misère, incapables d'en sortir. L'expérience de Moritz, dit la préface, "est en effet riche d'enseignement lorsque nous voulons apporter notre aide à des êtres et un système incapables de l'accepter telle que nous la concevons. "

A San Christobal de Las Casas dans le Chiapas, la fondation ethnographique et écologique Na Bolom http://www.nabolom.org/ travaille pour la survie des Lacandons, une des plus anciennes populations Mayas. L'association a été créée en 1951 par l'archéologue danois Franz Blom et par son épouse Gertrude Duby, suisse nationalisée mexicaine, photographe, qui a pris plus de 55.000 photos en 40 ans des Lacandons. Elle s'est consacrée également à obtenir une reconnaissance internationale, qu'elle obtiendra de la Commissaire aux Nations Unies, Mary Robinson. G. Blom est décédée en 1993 mais Na Bolom "la maison du jaguar" poursuit la mission des Blom et accueille des chercheurs et ethnologues qui y trouvent une des plus riches bibliothèques sur l'histoire Mayas et des cartes très détaillées des Chiapas. L'association travaille également à la reforestation de la jungle et accueille des artistes 2 x par an. Les murs de la maison qui abrite la fondation sont couverts de photos magnifiques prises par Gertrude Blom. Il y a quelques chambres merveilleusement décorées, au milieu d'un jardin botanique, où on peut séjourner et partager la vie des volontaires et des Lacandons.

* Photo d'une zapatiste par G. Blom

01.09.03 Extrait de Béatriz et les corps célestes, Lucia Etxebarria
"...On devrait suggérer aux Compagnies aériennes de mettre en place un système qui gère l'attribution des sièges. au moment de la réservation, on remplirait un formulaire: âge, groupes préférés, journal lu, les 3 choses que l'on emporterait sur une île déserte. Voyagez vous seul? Croyez vous en l'art collectif? Etes vous végétarien? Avez vous des enfants? Aimeriez vous en avoir? Avez vous déjà pratiqué le sexe collectif? Que pensez vous de Charles d'Angleterre, Cindy Crawford, KD Lang? Quels sont votre designer, votre parfum, votre artiste conceptuel préférés? Abandonneriez vous tout par amour? Un programme informatique permettrait de collectionner les réponses de tous les passagers et d'attribuer les places en fonction du résultat.

15.08.03. Anita, routarde de rêve (Extrait du recueil 30 ans du Routard)
"...Dans une rame, je trouvais par un (heureux) hasard une pochette plastique qui renfermait une carte de bibliothèque et un livre, un Guide du Routard (GdR) sur le Mexique (...). Il avait été "utilisé" avec soin. De nombreux passages avaient été surlignés, des notes prises au crayon. Bref, tout un travail avait été entrepris pour préparer un voyage... Le tout avec les coordonnées de la propriétaire... Le nom était à consonance slave et le prénom adorable: Anita. Il était de mon devoir de rendre tout cela à sa propriétaire. Tard le soir, je me retrouvai devant une porte derrière laquelle habitait la fameuse Anita qui ne pouvait qu'être une créature de rêve. La porte s'ouvrit et m'apparut une charmante petite... vieille d'au moins 80 ans. Je dus paraître interloqué, car cette dame me demanda, avec un léger accent si tout allait bien pour moi. Elle était veuve, habitait là depuis plus de 30 ans et n'avait jamais voyagé depuis son arrivée, en provenance de Pologne. Ma première surprise passée, je fus enchanté par le babillage intelligent de "mon Anita". J'osai m'étonner du choix du GdR si par ailleurs, elle ne voyageait jamais. Elle me fit comprendre avec  beaucoup de talent qu'elle "voyageait dans sa tête" avec l'aide du guide. Elle "jouait" à partir et préparait son expédition avec soin et sens pratique. En un mot, elle faisait "comme si"."  Michel J.